Recits de Vies

Ces 5 articles sont écrits par 5 étudiantes de Sciences Politiques Paris, campus de Nancy, dans le cadre de leur service civique au Secours Catholique Caritas Hauts de Lorraine. Elles ont participé à un atelier journalistique pendant 2 mois, en binôme avec 5 femmes et filles exilées en France.

Ornela : Quand les chemins de la vie et de l’exil s’entrecroisent

« Je ne préfère pas demander au gens de m’aider. J’ai été très déçue… ». Cette phrase, Ornela* la prononce souvent à quiconque lui demande pourquoi elle accomplit ses démarches en France presque toute seule. Cette jeune femme de 28 ans a quitté l’Albanie alors qu’elle était tout juste majeure et, pendant 10 ans, elle a parcouru les routes de l’immigration tout en construisant sa vie de famille.

Edona, pour 51 euros de moins …

« La Covid 19 a révélé le vrai visage de l’homme pour qui j’ai tout fait ». A 56 ans, Edona[1] a pris la décision de rejoindre son mari, déjà régularisé en France, en quittant son pays natal.  C’est dans le but d’offrir une vraie vie familiale à son fils de 13 ans, avec qui elle quitte l’Albanie, qu’elle prend cette décision. Après un voyage difficile, sans visa, mais plein d’espoir, elle tarde à être régularisée et se trouve par conséquent confrontée à l’impossibilité d’exercer un travail en France, dans une petite ville du Grand Est où elle vit avec sa famille.  « Chaque cheveu sur ma tête représente le nombre de fois que j’ai regretté d’être venue ici » admet-t-elle

Kaltrina : Enfant et étranger, quel critère prévaut ?

Kaltrina est arrivée en France en tant que mineure Photo credit Anastasia PAPADOPOULOS

« Moi, je suis quelqu’une de vraiment décidée. Si je veux quelque chose, je l’obtiens. » Les yeux de Kaltrina*, comme toujours ornés d’un trait d’eyeliner aiguisé, brillent de détermination. Et pourtant, l’obtention du droit de séjour a été tout sauf facile pour elle. La veille du renouvellement de son titre de séjour, la jeune albanaise de 21 ans me raconte son histoire pour la première fois.

« Je suis partie d’Iran un vendredi, pour rester en vie… »

Les mains d'Helena Photo credit Athénaïs LACHAT

Elle grandit dans un environnement violent. Aujourd’hui une avocate, elle est toujours terrifiée par son père. Depuis le commencement de sa vie, il les maltraite, sa mère et elle. Sa mère, ne pouvant plus le supporter, finit par quitter le foyer alors que Helena n’est qu’une jeune fille. Ce départ laisse le champ libre à son père, qui l’oblige à arrêter ses études pour qu’elle travaille. Helena rappelle qu’il était endetté et se sert d’elle pour gagner de l’argent. Il finit par la forcer à « travailler » chez un ami, un homme riche et influent âgé de 37 ans.  

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